Les fils de la liberté
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Un dimanche d'été, dans un village du Bas-Canada, en 1832, Hyacinthe Bellerose et Flavie Piché se marient à la gaumine, c'est-à-dire durant la consécration de la messe, devant Dieu, sans le consentement des parents et sans même prévenir le curé. Ils viennent de se mettre au ban de tout le village. Après ce scandale, ils vont s'installer dans l'arrière-pays. Ils défrichent, labourent, cultivent. Malgré la dureté de leur vie, ils semblent avoir trouvé le bonheur. Flavie attend un enfant... Malheureusement, il meurt à sa naissance. Pour atténuer la tristesse de sa femme, Hyacinthe adopte un orphelin, un petit Irlandais de cinq ans, Tim. Mais leur bonheur est de courte durée. À l'automne, un messager leur apprend que la terre qu'ils occupent a été vendue par la couronne d'Angleterre à une grande société, la British American Land. Ils doivent partir avant le printemps. Ce printemps, Flavie ne le verra jamais. Elle est emportée par le choléra qui sévit dans tout le pays. Alors, Hyacinthe abandonne cette terre maudite. Son fils sur le dos, dans une poche de loup, et sa femme morte, couchée sur une traîne, il regagne son village. Pendant des jours, il affronte le froid, la faim, les loups. Il est hébergé par la mère Simon, sorcière-guérisseuse. Il rencontre le fondeur de cuillères, personnage pittoresque, troubadour, humaniste, qui essaie d'adoucir son chagrin. Au village, personne n'a oublié le scandale de son mariage, surtout pas François, le cordonnier, qui, en secret, avait tant aimé Flavie. Arrivé au terme de son voyage, Hyacinthe affronte le curé et lui demande de bénir sa femme une dernière fois.
(Fourni par la production)Touchée par la peine qui l'accable, sa famille l'héberge avec son fils. Hyacinthe, après cinq ans d'absence, a retrouvé son village de plus en plus divisé en deux camps: d'une part, le notaire Plessis qui représente les intérêts du seigneur anglais, c'est-à-dire, l'autorité, et, d'autre part, le major Hubert, député à la chambre d'Assemblée qui s'efforce de regrouper les opposants au régime en place. Très profondément marqué par la mort de sa femme, Hyacinthe est incapable d'aider sa famille. Il s'enfonce chaque jour davantage dans sa douleur. À l'été, son père, écrasé par la pauvreté, le chasse. Au village, on le traite de «berluseau». Il fait maintenant partie du groupe de vagabonds qu'on appelle «les contremaîtres inutiles». Conseillé par sa soeur Régine, Hyacinthe confie la garde de son fils à Marie-Moitié, une métisse, et s'engage comme garçon d'écurie à l'auberge de la dame Morel. Il y rencontre le major Hubert et il accepte de récupérer son bois que le marchand Smith avait fait jeter à la rivière. L'abbé Mailloux profite de l'absence de Hyacinthe pour enlever Tim, son fils adoptif, sous prétexte de le confier à des paysans qui feront de lui un bon chrétien. Marie-Moitié arrive trop tard sur le quai pour prévenir Hyacinthe.
(Fourni par la production)Hyacinthe, parti repêcher le bois du major Hubert, est suivi par le notaire Plessis qui l'avise que le geste qu'il pose est politique et dangereux. Voulant s'attirer son amitié, il le prévient que le curé lui a enlevé son fils. Fou de rage, Hyacinthe, de retour au village, insulte le curé et, avec l'aide de Marie-Moitié, il part à la recherche de Tim. Des élections viennent d'être annoncées. François, le cordonnier, conseiller politique du major, surmonte sa rancune envers Hyacinthe et organise la campagne autour de son témoignage. Le marchand Smith convainc le notaire Plessis, chargé d'affaires du seigneur Cantlie, de se présenter contre la major Hubert. Au moment de la fête annuelle au manoir, donnée en l'honneur des censitaires qui viennent payer leurs redevances, le major Hubert fait une esclandre en prononçant un discours contre les injustices des gouvernants anglais. C'est alors que Hyacinthe témoigne publiquement en sa faveur, ce qui lui vaudra, la nuit tombée, d'être battu par les trois hommes de main du marchand Smith. Blessé, il se rend chez Marie-Moitié qui le soigne, et c'est là qu'ils vivent leur première nuit d'amour. Peu de temps après, les élections ont lieu. Le major Hubert est élu à la chambre d‘Assemblée. Hyacinthe n'est pas de la fête qui bat son plein à l'auberge. Il est chez Marie-Moitié, où il vit avec son fils, plongé dans ses tourments: le souvenir de sa première femme, la querelle avec son père et ses frères, et son implication dans le conflit politique de son village. Le lendemain, lorsque Marie-Moitié, sur les conseils de l'abbé Mailloux, lui demande de l'épouser, il refuse, malgré la tendresse qu'il éprouve pour elle. Furieuse, Marie-Moitié le chasse. Hyacinthe quitte encore une fois son village, abandonnant tout derrière lui, même son enfant...
(Fourni par la production)Hyacinthe, chassé de chez Marie-Moitié, s'enfuit vers le nord du pays et s'engage dans un camp de bûcherons où il travaille pendant plusieurs semaines. C'est un incident provoqué par la venue d'un nouveau bûcheron qui secoue Hyacinthe. Il réalise soudain son amour pour Marie-Moitié et revient, au risque de perdre la vie alors qu'il descend des rapides en canot. Pendant son absence, plusieurs familles, dont ses parents, ont été dépossédées de leur maison pour n'avoir pas pu payer leurs redevances. Révolté, Hyacinthe décide de distribuer les biens de ses parents à tout le village. La révolution gronde dans le Bas-Canada et les chefs de la rébellion, dont le major Hubert, ont dû fuir vers les États-Unis. Une nuit, chez Marie-Moitié, Hyacinthe prononce le serment des Fils de la liberté avec un groupe d'hommes réunis par Gagnon, le coureur des bois, envoyé secret du major Hubert. Hyacinthe part pour le grand rassemblement de tous les Patriotes du Bas-Canada et des milliers d'Américains qui doivent soutenir leur action. Mais la petite troupe de Hyacinthe est seule au rendez-vous. Au loin, un village brûle, incendié par les Anglais. Hyacinthe recueille les femmes et les enfants et décide de les ramener chez lui, tandis que le cordonnier est parti en éclaireur.
(Fourni par la production)Après avoir ordonné à ses hommes de se cacher dans les bois, Hyacinthe rentre au village avec femmes et enfants. Pendant son absence, le gouverneur a ordonné l'expulsion de tous les Patriotes et de leur famille. Marie-Moitié et Tim ont donc été chassés de leur maison. Ce sont des immigrés irlandais que l'on a mis à leur place. Hyacinthe, furieux, se rend au manoir en compagnie du notaire Plessis qui n'approuve pas ces mesures. Ils tentent de plaider leur cause auprès du seigneur Cantlie. Marie-Moitié, de son côté, a regroupé toutes les femmes et les enfants réfugiés pour les installer dans l'église. Durant la nuit, les hommes de Hyacinthe pénètrent dans l'église. Ils ont décidé de se battre si le seigneur refuse de leur rendre leurs maisons. Le curé, ayant alerté les autorités, le seigneur demande au commandant Stanley de réunir ses hommes pour le lendemain matin. À l'aube, l'église est cernée. Anglais et Patriotes se font face. Au moment où le commandant s'apprête à donner l'assaut, le notaire Plessis intervient pour tâcher de parlementer. Lui qui avait toujours été du côté de l'autorité, a changé de camp. Grâce à l'action de Hyacinthe et de Marie-Moitié, il a compris que la révolte du peuple est une réponse justifiée aux abus du pouvoir. C'est au milieu de son discours qu'il tombe, tué d'une balle tirée par le cordonnier caché dans le charnier. Hyacinthe et les autres Patriotes sont arrêtés et conduits en prison, à Montréal. Sous le double chef d'accusation: meurtre du notaire Plessis et révolte contre l'autorité, Hyacinthe Bellerose risque la pendaison.
(Fourni par la production)Hyacinthe Bellerose est enfermé avec les autres Patriotes qui ont participé au soulèvement de 1837. Les procès viennent de commencer. Déjà on assiste à quelques pendaisons. Le procès de Hyacinthe débute. Tout l'incrimine. C'est bien lui qui commandait les hommes qu'on a trouvés dans l'église du village. Et lui seul était en position de tirer le coup de feu qui a abattu le notaire Plessis qui s'avançait pour parlementer. Au village, Marie-Moitié reçoit cependant une confidence bouleversante: c'est le cordonnier qui a tiré pour assouvir sa rancune. La métisse entraîne le cordonnier blessé au procès. Son témoignage disculperait Hyacinthe. Le cordonnier meurt avant d'avoir parlé. Les témoins se succèdent, tous plus ou moins hostiles à Hyacinthe. Si un acte de haute trahison a été posé, comme on le croit, Hyacinthe sera pendu. Celui-ci ne cherche pas à se défendre. Il évoque plutôt l'injustice dont les Canadiens ont été l'objet. Hyacinthe Bellerose ne sera pas pendu mais exilé en Australi avec cinquante-huit autres prisonniers politiques.
(Fourni par la production)