La facture

La facture entame sa 29e saison et fera des révélations inquiétantes.

Le décès accidentel d’un demandeur d’asile cet été soulève beaucoup de questions sur l’implication d’un producteur agricole de la région de Saint-Hyacinthe dans le trafic de travailleurs saisonniers. Banni à vie du programme fédéral de recrutement de personnel à l’étranger, ce producteur continue néanmoins à sous-louer des travailleurs étrangers à des entrepreneurs de la région.

Même si elle est soupçonnée d’avoir utilisé à des fins personnelles des dizaines de milliers de dollars d’argent public, une directrice a continué de travailler de CPE en CPE sous les yeux du ministère de la Famille. L’Unité permanente anticorruption (UPAC) enquête sur l’affaire. 

Se faire prendre pour une valise? Des compagnies aériennes invoquent différentes raisons pour expliquer les retards de vol : météo, manque d’équipage, problème mécanique… et ce, pour le même vol. Le Règlement sur la protection des passagers aériens prévoit une indemnisation lorsque le retard est de la responsabilité du transporteur, sauf s’il est question de sécurité. La facture constate que la sécurité est une raison souvent mentionnée pour refuser de dédommager. Des passagers déplorent le manque de transparence des transporteurs et ne comprennent pas pourquoi leur indemnisation est refusée.

De déluge en déluge. Inondés dix fois depuis la construction de leur immeuble en 2007, les copropriétaires du 1451 rue Parthenais à Montréal accusent la Ville de les laisser à leur sort et demandent un dédommagement puisqu'ils ne sont plus assurables. La facture a découvert qu'en plus de la désuétude des égouts municipaux du secteur, une erreur de planification serait à l'origine du problème; la Ville ayant autorisé la construction de l'immeuble dans un ancien lit de rivière.

Démolir sa maison pour protéger... un fossé. Un couple de Saint-Jude, en Montérégie, vit un cauchemar. Il se bat contre sa municipalité pour ne pas démolir sa maison qui serait trop près d'un cours d'eau. Pourtant, selon plusieurs biologistes, le ruisseau est en fait un simple fossé qui n'a pas besoin d'être protégé. Malgré tout, la municipalité maintient le cap et exige que les propriétaires respectent la bande riveraine.

Un couple de Gatineau perd des centaines de milliers de dollars parce que l'entreprise avec laquelle ils font affaire pour construire la maison de leurs rêves leurre ses clients avec de fausses promesses. Non seulement la compagnie a déjà fait d'autres victimes dans le passé, mais elle agirait en toute illégalité, car elle ne détient aucune licence en construction.

Une école d'esthétique n'a pas appris sa leçon. Des élèves flouées ont dénoncé l'établissement qui s'était engagé à corriger le tir lors de la diffusion d'un premier reportage à La facture. Mais la situation est loin d'être réglée. Une élève a perdu beaucoup d'argent et toutes ses illusions après avoir fréquenté cette école qui a changé son nom, mais pas ses méthodes douteuses. Journaliste : Esther Normand. Journaliste à la recherche : Kim Chabot. Réalisatrice : Stéphanie Allaire. - Des producteurs maraîchers en colère. Une jeune entreprise de transformation de légumes sème la colère chez de petits producteurs maraîchers, car elle ne paie pas ses comptes et ne répond plus aux appels alors que ses produits sont toujours en vente dans les épiceries. 

Des accidentés de la route et du travail regrettent d'avoir fait affaire avec un cabinet d'avocats qui devaient les représenter dans leurs démarches. Ils estiment que l'entreprise, dont les pratiques soulèvent des questions, leur a fait perdre du temps et de l'argent. Journaliste : Marie-France Bélanger. Journaliste à la recherche : Kim Chabot. Réalisateur : Jean-François Vézina. Réalisateur-coordonnateur : Benoît Giasson.

4 M $ pour décontaminer un terrain : des citoyens blâment une station-service. Des propriétaires d'immeubles à logements de Montréal se battent contre une pétrolière pour faire décontaminer leurs terrains. Selon une firme d'experts-conseils en environnement, la source de la contamination se trouve sous terre, où étaient les réservoirs de la station-service, démolie en 2001. Les coûts des travaux se chiffrent dans les millions de dollars, une facture que les citoyens n'ont pas l'intention de payer.

Les terrains de la colère: un homme de Richibouctou-Village, au Nouveau-Brunswick, se bat depuis des années pour prouver que sa maison se trouve bel et bien sur son terrain et non sur celui de son voisin! Sa voisine mène le même combat. Résultat: ils ne peuvent pas vendre ni agrandir leur maison. Ils reprochent à une firme d'arpentage d'avoir modifié les limites de plusieurs terrains en 2006. Des villageois parlent d'une frontière ancestrale qui a glissé vers le nord. Difficile pour ces gens peu fortunés d'aller devant les tribunaux. Face à cet imbroglio, ils se sentent bien seuls.

Le marché parallèle des écoles de préposés aux bénéficiaires. Au Québec, plus d'une dizaine d'écoles privées vendent des formations express pour préposés aux bénéficiaires qui ne sont pas reconnues par le gouvernement.

Le nouveau concept de piscine lagon donne l'impression d'avoir une plage dans sa cour. Mais le concept était-il au point avant d'être commercialisé? « Pénalisé pour avoir obtenu justice ».

Des serruriers pas barrés. Les consommateurs doivent être vigilants face aux publicités affichées par Google en haut des résultats de recherche. Certains entrepreneurs mal intentionnés ciblent les consommateurs dans l'urgence.

« On construit mal au Québec » et « Covid longue: Retraite Québec persiste et signe ». 162 propriétaires de condos de Boisbriand vont perdre leur investissement. La structure de leurs immeubles est pourrie.

Prisonnier de son corps, la victime d'un chiropraticien mène son dernier combat. Des propriétaires de Bolt pénalisés attendent depuis deux ans leur nouvelle batterie de GM.

Action collective contre Nintendo. Les manettes de la Switch présentent un défaut récurrent. Le Village olympique, un complexe où le bail n'est pas respecté intégralement par le propriétaire.

Les produits de santé naturels ne sont pas sans danger. Un homme dans la trentaine a dû être hospitalisé pour une inflammation.

Un livreur de mazout qui se trompe d'adresse déverse du mazout dans le sous-sol d'une résidence. L'entreprise n'assume pas sa responsabilité de nettoyer le dégât. Aussi: Un combat qui se poursuit même après sa mort.

Un technicien en loisirs aurait inscrit un organisme fictif dans le catalogue des fournisseurs d'un Centre de services scolaire, s'appropriant ainsi plus de 150 000$ sur une période de douze ans.

Des utilisateurs dont les comptes sont piratés racontent comment ils se sentent abandonnés par le géant du web. Impossible de reprendre le contrôle de leurs propres comptes.

Une consommatrice a été gravement malade après avoir été affectée par une bactérie. Après plusieurs pneumonies, elle est aujourd’hui atteinte de façon permanente. Il lui a fallu plusieurs mois pour, dit-elle, trouver la source de son mal. Combien vaut sa réclamation auprès de celui qui, selon elle, l’a rendue incapable de travailler et de vaquer à ses occupations?

Des acheteurs d’une maison usinée signée Bonneville vivent dans une maison toujours en chantier plus de deux ans après la livraison, car l’entreprise a longtemps refusé d'exécuter certains travaux dictés dans une décision de GCR, la Garantie de construction résidentielle. Jusqu’à tout récemment, Maison Bonneville tentait encore de négocier avec la GCR pour se soustraire à son obligation de faire tous les travaux requis.

Un gestionnaire d'immeubles de la Mauricie, aux pratiques douteuses, s'attire les foudres de clients qui estiment avoir été trompés. Aussi: Des flamèches entre les propriétaires de Spark et GM.

Les fraudes sont un véritable fléau et celle du faux représentant bancaire fait un nombre croissant de victimes depuis son apparition en 2020. Avec les nouvelles technologies, le stratagème est plus sophistiqué et les fraudeurs sans scrupules s’en prennent surtout aux personnes âgées. Les voleurs vont jusqu'à se rendre chez leurs victimes pour leur dérober leurs cartes bancaires.

Des commerçants en ligne n'offrent pas d'expédition requérant la signature du destinataire. Le consommateur doit sécuriser son colis en faisant appel aux transporteurs.

Le client d'un concessionnaire de Gatineau garde un très mauvais souvenir de sa dernière transaction. Le commerçant a eu recours à des manœuvres illégitimes pour forcer son client à renoncer à l'entente initiale : l'offre d'achat. C'est pourtant un document important qui doit être respecté. Mais depuis la pandémie, les listes d'attente chez les concessionnaires s'allongent et des commerçants en profitent. - Leur terrain s'effondre : des résidents de Sainte-Thérèse gagnent contre la ville. À l'automne 2022, La facture racontait l'histoire d'un couple dont le terrain s'était effondré sous leurs pieds, en raison d'une canalisation désuète et mal remblayée. Après des mois de procédures et des milliers de dollars en frais d'avocats, la Cour supérieure ordonne à la ville de faire les travaux. Mais l'histoire ne s'arrête pas là.

Les dernières volontés d’un homme sont claires: toutes ses données numériques seront accessibles à sa sœur. Mais celle-ci n’arrive pas à convaincre Apple de lui donner accès au nuage du défunt. Un testament notarié ne suffit pas. L’entreprise exige une ordonnance du tribunal. Pour éviter un tel bras de fer, les experts ont des conseils : faire un inventaire de nos biens numériques et ne pas laisser toutes nos données dans le nuage. Aussi au programme: un patio « cinq étoiles ».

Si un malfaiteur s’empare de votre bijou de luxe à votre insu à l’aide d’un tour de magie, s’agit-il d’un vol? Pour un résident de Blainville qui s’est fait dérober une Rolex de 15 000 $, la réponse est évidente. Mais son assureur n’est pas du même avis. Des experts tranchent la question, dont l'illusionniste Luc Langevin qui jette la lumière sur l’habile tour de passe-passe employé par le voleur. Aussi au programme: David contre Meta.

Chaque année, la SAQ détruit des milliers de bouteilles d'alcool, pour de multiples raisons. Ces règles méconnues visent par exemple les produits avec des défauts d'emballage ou des risques de moisissures. Mais des bouteilles totalement consommables sont également détruites, car elles ont passé trop de temps dans l’entrepôt de la société d’État. Ce qui révolte des acteurs de l’industrie.