Bien bâti
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En 2020, Adèle Blais et son nouveau conjoint, Jean-René, décident d'emménager ensemble à Sherbrooke. À la recherche d'une maison assez grande pour accueillir le couple, les enfants d'Adèle et l'atelier de cette dernière, leur choix s'arrête sur une ancienne école protestante du quartier du Vieux-Nord. Les amoureux se retrouvent toutefois devant un défi de taille. Plus que centenaire, l'ancien établissement scolaire est quasi à l'abandon, et a été transformé en duplex il y a plusieurs années. Ils doivent alors entreprendre des travaux majeurs pour convertir le bâtiment en une maison unifamiliale confortable. Quatre ans plus tard, Adèle et Jean-René jouissent de leur nid entièrement rénové, et réalisent que la mission éducative du lieu les influence aujourd'hui. Un peu plus au nord, à Harrington, dans les Laurentides, un autre couple s'est également investi d'un mandat de sauvetage en rescapant une ancienne chapelle anglicane laissée à l'abandon depuis deux ans. Passionnés par les maisons ancestrales, Caroline et Yves étaient déjà propriétaires de l'une d'elles lorsqu'ils sont passés en voiture devant l'église désuète. Ce fut alors le coup de foudre immédiat. Dans un piteux état au moment d'en prendre possession, la petite église leur en a fait voir de toutes les couleurs, embûche après embûche. Le couple savoure aujourd'hui les joies que leur procure leur resplendissante demeure qui attire le regard de tous les passants du coin. À Sorel, on rencontre une véritable architecte de la lumière, Geneviève Gamache, qui pratique le métier de vitrailliste depuis plus de 20 ans. Délicat et robuste à la fois, le vitrail lui apporte un grand sentiment d'apaisement, aussi puissant pour elle que pour ceux qui regardent ses oeuvres.
(Fourni par la production)Dans le quartier Sainte-Foy, à Québec, s'élève un immense navire blanc. Il s'agit de l'ancienne église Saint-Denys-du-Plateau, érigée en 1964, et fermée au tournant du 21e siècle. Cette oeuvre d'architecture moderne est signée par le regretté architecte Jean-Marie Roy. Après avoir accueilli des fidèles pendant plus de 30 ans, l'église reçoit plutôt aujourd'hui des adeptes de la connaissance, puisqu'elle fut transformée en bibliothèque il y a plus de 10 ans. L'héritage architectural de son concepteur demeure toutefois encore bien présent, ce qui en fait un monument incontournable dans l'architecture moderne du Québec, comme en témoignent Julie Bélanger, architecte à la Ville de Québec, et Martin Dubois, consultant en patrimoine pour la firme Patri-Arch. Même si les églises ont perdu leur sens religieux pour un grand nombre de personnes, elles n'en demeurent pas moins un lieu de mémoire et un symbole pour la communauté. C'est le cas de la petite église de la Mission Saint-Clotilde de Kitcisakik, en Abitibi. Entourée d'une quarantaine de maisons en bois issues de l'époque des trappeurs, elle fut restaurée à la fin des années 1990, et une fois de plus en 2017. Soeur Renelle Lasalle, Edmond Brazeau, Monique et Doris Papatie furent tous témoins des cérémonies qui s'y sont déroulées. Aujourd'hui quelque peu désertée, l'église conserve son caractère unique de première église érigée en Abitibi. Elle revêt encore une importance historique et symbolique pour la petite communauté anishnabe, malgré toutes les épreuves que cette dernière a traversées. Mais comment expliquer la durabilité du bâti de certaines de nos églises au Québec? Le secret réside peut-être en partie dans le fait que nombre d'entre elles sont coiffées d'un toit de tôle. Jean-François Éthier, ferblantier-couvreur, explique les tenants et aboutissants de son métier d'artisan. Tôle pincée, tôle à la canadienne, tôle à baguette, aucun secret ne lui échappe pour garder bien au sec les bâtiments qu'il recouvre de grands manteaux gris.
(Fourni par la production)Sur la Rive-Sud de Québec, trois amis, Françoise, James et Marie-Gabrielle, offrent un milieu de vie unique à leurs enfants en se lançant dans le projet fou de restaurer un manoir du 18e siècle. Souhaitant effectuer les travaux dans le respect des méthodes ancestrales, ils font appel aux spécialistes du domaine et découvrent les hauts et les bas d'habiter une demeure ancestrale... Dans la Capitale-Nationale, une jeune architecte termine les travaux dans sa maison fortement teintée par les valeurs de conservation du patrimoine bien ancrées dans sa famille. Lester Toupin est un maçon traditionnel pour qui le savoir-faire ancestral a une grande valeur. Il a pris soin de passer ses connaissances à son fils Olivier, qui prend la relève de son métier. Avec émotion, Lester parle de l'importance de la transmission.
(Fourni par la production)À l'aube de ses 375 ans, la congrégation des Augustines de Québec a entamé une profonde réflexion pour assurer la pérennité de son monastère et de sa mission. Aujourd'hui, cinq époques cohabitent de manière harmonieuse au Monastère des Augustines, un complexe hôtelier centré sur le mieux-être, où la pierre du 17e siècle côtoie des éléments à la fine pointe de la technologie. Dans cet espace serein, les matériaux et les artéfacts d'époque sont mis en valeur, dans une continuité parfaitement en accord avec la nouvelle fonction des lieux. Un mariage entre ancien et contemporain qui se traduit jusque dans l'actualisation des valeurs fondatrices des Augustines du « prendre soin ». Comme si la modernité s'invitait au coeur des vestiges du passé pour donner au bâtiment un nouvel envol. Même constat du côté de l'Auditorium de Verdun, l'un des plus vieux arénas de Montréal. Il a subi une cure de jeunesse en 2021, lui permettant de retrouver son style art déco d'antan, tout en s'inscrivant dans le 21e siècle. Aujourd'hui, la structure de brique se fusionne à une verrière aux lignes contemporaines pour abriter deux arénas issus d'époques différentes, en parfaite harmonie. Des modifications qui n'ont terni en rien l'esprit des lieux, teinté par les personnages mythiques qui ont foulé son enceinte. Chez EcoRad, les vieux radiateurs à eau sont transformés en radiateurs écoénergétiques grâce à l'expertise unique d'un inventeur passionné qui considère ces objets comme des oeuvres d'art. Sous les soins d'une équipe dédiée, ces radiateurs de partout en Amérique du Nord sont rescapés pour être restaurés, leur évitant bien souvent de finir au dépotoir.
(Fourni par la production)Ariane est nouvellement propriétaire d'une maison qui lui réservait bien des surprises! Transmise de génération en génération dans la même famille pendant 100 ans, la maison était complètement inhabitée depuis deux ans. Ariane tente aujourd'hui de lui redonner son lustre et son cachet d'antan, tout en se plongeant dans l'histoire fascinante de cet ancien hôpital privé dont les fonctions d'autrefois résonnent beaucoup dans sa pratique d'accompagnement à la naissance. Isabelle et sa famille sont toujours aussi fascinées à chaque découverte d'un artéfact dans le jardin. La maison patrimoniale, bâtie sur des fondations de 1680, permet à Isabelle de mettre en application concrètement les savoirs ancestraux acquis dans sa pratique de conservation-restauration. Chez elle, chaque élément de restauration est fait en fonction de ce qui a jadis été pensé pour la maison, en respectant le plus possible les techniques et l'aspect d'origine des lieux. Depuis l'adolescence, Adrien est fasciné par le travail de la pierre dont il a fait son métier. Encore aujourd'hui, il ressent une grande émotion à sculpter là où un de ses prédécesseurs a posé son marteau il y a quelques siècles.
(Fourni par la production)Audrée Wilhelmy est une romancière passionnée par les savoir-faire ancestraux. Vêtue de corsets et de robes confectionnés de ses propres mains, elle incarne elle-même un personnage d'un autre temps. Sa maison, construite autour de 1798, a conservé tout son cachet d'antan, mais ce ne fut pas sans embûches. La demeure en a d'ailleurs encore beaucoup à apprendre à sa propriétaire. Il faut souvent une expertise très pointue et des doigts de fée pour redonner tout son lustre au patrimoine architectural. C'est ce que fait Marie-France Kech, artisane spécialisée dans la restauration des décors peints. C'est elle qui est derrière la restitution de plusieurs fresques d'églises à Montréal et en Montérégie. Experte de la dorure, elle ravive ces oeuvres de façon traditionnelle. À l'Île-des-Soeurs, on retrouve un bâtiment moderne abritant un centre communautaire, qui ne laisse pas présager qu'il s'agit en fait d'une ancienne station-service. L'ouvrage est pourtant classé au Répertoire du patrimoine culturel du Québec. Il faut dire qu'il fut dessiné par nul autre que le célèbre Ludwig Mies van der Rohe, pionnier de l'architecture moderne.
(Fourni par la production)Marko Dieckmann et sa famille sont propriétaires d'une splendide maison « mid-century modern » construite en 1962, sur la rive-sud de Québec. Dessinée par l'architecte québécois Jacques Racicot, la maison est un véritable joyau architectural inspiré de Frank Lloyd Wright et Le Corbusier. Au moment d'en faire l'acquisition, Marko, qui est Allemand d'origine, mesure le décalage entre la culture de préservation du patrimoine en Europe, vaste et bien établie, et celle du Québec, qui commence à se solidifier depuis quelques années seulement. C'est pourquoi il décide, même si rien ne l'y oblige, à mettre tout en oeuvre pour conserver l'authenticité de sa demeure. À l'opposé, certains bâtiments sont bardés de protection par des lois qui assurent leur pérennité. C'est le cas d'un trésor architectural caché du centre-ville de Montréal : l'église anglicane Saint-George. Érigée en 1869-1870, l'église présente un agencement d'éléments architecturaux qu'on ne retrouve nulle part ailleurs en Amérique du Nord. Il faut aller jusqu'en Angleterre pour admirer une telle voûte en bois, qui s'avère être l'exemple québécois le plus abouti du courant néogothique. Classée patrimoniale par le gouvernement provincial en 2023, l'église bénéficie également du statut de lieu historique reconnu par le gouvernement du Canada, et surtout, d'un soutien indéfectible de la part de sa communauté qui la chérit et en prend soin avec un dévouement inépuisable. Néogothique, mid-century, Art déco, néoclassique, le patrimoine bâti couvre plusieurs styles et courants, pour la plupart nés en Europe. Mais qu'en est-il de l'architecture issue des Premières Nations? Pourquoi y a-t-il si peu de patrimoine bâti autochtone au Québec? Gregory Brais-Sioui, un des trois architectes d'origine autochtone membres de l'Ordre des architectes du Québec, réfléchit beaucoup à ce qui définit une architecture autochtone et comment elle peut contribuer au processus de décolonisation.
(Fourni par la production)Qu'ont en commun le quartier DIX30 à Brossard et une ancienne sellerie à Saint-Joseph-de-Beauce? La réponse réside en la personne de Serge Goulet. L'homme d'affaires à la tête d'une entreprise spécialisée en développement immobilier a acheté en 2021 la sellerie Garneau, située dans son village natal de Beauce. Abandonné depuis plusieurs années, le bâtiment construit en 1877 risquait la démolition, à l'instar de sa voisine, la maison Garneau. Serge Goulet y a vu l'occasion de faire briller le coeur patrimonial de Saint-Joseph-de-Beauce en achetant la sellerie, en la rénovant, et en lui donnant une nouvelle vocation. Plus près du fleuve Saint-Laurent, dans Chaudière-Appalaches, on visite le village de Saint-Roch-des-Aulnaies, qui abrite une seigneurie où l'on trouve entre autres un manoir, ses dépendances, ainsi qu'un moulin banal. Construit en 1842, ce moulin a vu sa roue à godets, la plus grande de ce type au Québec, être remplacée par une flambant neuve en 2022. Des employés assurent même la production de farine. Cette pratique avait pourtant failli disparaître à la fin des années 1960, au moment où l'autoroute Transcanadienne fut prolongée. C'est grâce à la mobilisation citoyenne, et au meunier Steve Beaulieu, que le moulin à eau est toujours en fonction, et que la seigneurie est devenue une attraction touristique qui profite à tout le village. Le patrimoine bâti brille également grâce au talent de ses artisans. Vincent Madore, menuisier d'art, travaille dans la reproduction d'éléments architecturaux d'époque depuis presque dix ans. Que ce soit en intervenant sur les colonnes d'une maison ancestrale, ou encore sur les fenêtres d'une église patrimoniale, Vincent redonne du lustre aux bâtiments d'époque tout en vivant de sa véritable passion : le bois.
(Fourni par la production)La station de pompage Craig a été sauvée in extremis par un comité citoyen inquiet de voir disparaître un des derniers vestiges de l'ère industrielle de Montréal. Pour y arriver, l'endroit a été en partie démantelé, numéroté, et sera remonté à son emplacement d'origine. Pour contribuer à cette opération minutieuse, on a fait appel à un artisan investi dans la protection et la promotion des métiers du patrimoine bâti, le forgeron Mathieu Collette, qui a lui-même sauvé la soeur de la Craig, l'ancienne station de pompage Riverside. On se rend à Gentilly, où une maison paysanne du 18e siècle a elle aussi évité la démolition en étant complètement démontée, puis remontée morceau par morceau vingt kilomètres plus loin. On rencontre son propriétaire, au moment où il peut tout juste apprécier le fruit de son labeur. En Abitibi, un père transmet à son fils sa passion pour la charpenterie traditionnelle, alors que l'heure de la retraite approche à grands pas.
(Fourni par la production)Le site patrimonial d'Arvida, au Saguenay, comprend des maisons qui racontent toute une histoire. Les maisons allumettes de Gatineau se font de plus en plus rares. Et on découvre le talent d'un menuisier consultant en patrimoine.
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